« Préparer l’écrasante victoire du président Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre »

Ex-maire de la commune de Koumassi, Cissé Ibrahima Bacongo est l’actuel ministre-gouverneur du District Autonome d’Abidjan et secrétaire exécutif du RHDP, parti au pouvoir. Dans cet entretien, il présente les réalisations marquantes du District Autonome d’Abidjan, et se veut confiant quant à la victoire à la prochaine présidentielle du candidat RHDP, le chef de l’État sortant.

 

FLASH NEWS -Ministre gouverneur District autonome d'Abidjan (1).JPGÀ quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025, quelle lecture faites-vous des résultats engrangés par le RHDP aux municipales et régionales de 2023 sur les 201 communes et les 31 régions en lice ? Par rapport au scrutin de 2018, le RHDP a-t-il véritablement progressé ?

 

Cissé Ibrahima Bacongo : Vous faites bien de rappeler le nombre de communes et de conseils régionaux que compte la Côte d’Ivoire. Il convient de rappeler que le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir, a confirmé sa position de première formation politique en Côte d’Ivoire en remportant 125 mairies sur 201 et 25 conseils régionaux sur les 31 lors des dernières élections municipales et régionales de septembre 2023.

Cette victoire de notre grand parti est le signe qu'il a conservé ses acquis et élargi ses bases militantes, séduites par le travail remarquable effectué par Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, président du RHDP. Il faut également rappeler qu'au niveau du Parlement, le RHDP compte 164 députés sur 255 et, au niveau du Sénat, 93 sénateurs sur 99. Le bilan de la gouvernance de son S.E.M. Alassane Ouattara est largement positif, visible et palpable, en témoignent les réalisations dans les domaines des infrastructures routières, de l’éducation, de la santé, du social, etc. Oui, le RHDP, sous le leadership du président Alassane Ouattara, a fait progresser la Côte d’Ivoire.

 

« Le RHDP, qui dirige 125 mairies sur 201 et 25 conseils régionaux sur 31, compte 164 députés sur 255 et 93 sénateurs sur 99. »

 

Depuis votre arrivée à la tête du secrétariat exécutif du RHDP, vous avez instauré un rythme de travail avec des rencontres permanentes qui rendent le parti encore plus dynamique. Quelle est votre vision pour la gouvernance du parti et les axes stratégiques que vous défendez ?

 

Le secrétariat exécutif est l’organe d’exécution des décisions que prennent le président et le directoire du parti. Les réunions constituent le premier outil d’animation de notre parti car elles permettent d’évaluer son état de santé et sa vitalité. En un mot, de mesurer la vie et le fonctionnement du parti. Pour moi, chaque réunion est conçue comme une session de formation qui initie à la culture politique et au débat démocratique afin de répondre aux enjeux de notre pays et pour rappeler surtout les principes généraux de notre parti : l’engagement, la transparence, la cohésion, la discipline et la solidarité. Depuis que Monsieur le président du parti a eu l’ingénieuse vision de le restructurer – élection des secrétaires départementaux que nous considérions comme les préfets du parti, assemblée élective des structures spécialisées –, le secrétariat exécutif n’a cessé de multiplier les réunions. Chaque secrétaire exécutif adjoint, chaque secrétaire national agissant sur une thématique particulière de la vie du parti, en parfaite cohérence avec les secrétaires départementaux et les coordonnateurs régionaux, intensifie l’encadrement politique de proximité et élabore les stratégies d’encadrement et de mobilisation des militants dans le seul but non seulement de renforcer le dynamisme du RHDP, mais aussi de préparer sereinement l’écrasante victoire du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre. 

 

En Côte d’Ivoire, il existe dorénavant 14 ministres-gouverneurs de district autonome. Quelle est votre perception du rôle que jouent ces nouvelles entités créées en 2021 dans le cadre de la décentralisation ? Comment définir le périmètre d’action des ministres-gouverneurs et de leurs vice-gouverneurs par rapport aux préfets, aux maires ou aux présidents de conseils régionaux ?

 

La création de la fonction de ministre-gouverneur de district autonome répond à une vision claire de S.E.M. le président de la République en matière de gestion des collectivités territoriales. Les ministres-gouverneurs jouent un rôle de complémentarité dans les actions de l’État à l’échelle des collectivités territoriales, et leur poids est déterminant dans la coordination des initiatives de développement local. En effet, dans ses attributions, le ministre-gouverneur intervient de manière panoramique dans le développement local à travers la mise en œuvre de projets structurants et inclusifs. Le statut de ministre-gouverneur ne doit donc souffrir d’aucune confusion avec ceux de maire et de président du conseil régional ou encore de préfet, et il doit exister entre eux les meilleurs rapports.

 

« Le District Autonome d’Abidjan se classe 3e plus grande agglomération de l’espace francophone. »

 

En 2024, pourquoi le District d’Abidjan a-t-il décidé de procéder à des opérations de libération des emprises du domaine public, faisant l’objet de déguerpissement ?

 

Les opérations de restauration de l'ordre urbain étaient de plusieurs ordres et s’inscrivaient dans un contexte impérieux de préservation des vies humaines en Côte d’Ivoire, et plus précisément dans tout le District d’Abidjan. Depuis 2016, on a dénombré 49 personnes mortes électrocutées à la suite d’accidents survenus sur le réseau pour cause d’occupation illégale de couloirs et d’emprises électriques.  De plus, chaque saison des pluies était frappée de pertes en vies humaines importantes, surtout dans des zones à risques où de grandes crues touchaient des habitations. Face à cette situation et au regard du désordre urbain qui s’ensuivait, nous devions réagir en urgence dans 20 sites sur les 176 à risques pour préserver la vie de nos populations. Trois axes ont guidé l'action du District Autonome d’Abidjan : la lutte contre le désordre urbain, la lutte contre l’insalubrité et l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations d’Abidjan. Encore faut-il rappeler que ces opérations, qui ont concerné les communes de Yopougon, d’Adjamé, de Cocody, d’Attécoubé et de Port-Bouët, ont permis de sauver les populations vivant dans les quartiers précaires. On en veut pour preuve qu’à ce jour, aucune perte en vie humaine due aux dernières pluies diluviennes n’est à déplorer. Gouverner, c’est prévoir. C’est cela qui anime l’action du District Autonome d’Abidjan.

 

Pouvez-vous nous présenter le District Autonome d’Abidjan, qui concentre une population de plus de 6 millions d’habitants ? Dans son plan d’action, quels sont les chantiers prioritaires à court terme dans l’intérêt des Abidjanais ?

 

Le District Autonome d’Abidjan est une entité territoriale qui se compose de 13 communes d’Abidjan et de 4 sous-préfectures. De commune en 1950, Abidjan est passé au statut ville en 1980, à celui de District à partir de 2001 et à celui de District Autonome d’Abidjan en 2014. Le District Autonome d’Abidjan accueille aujourd’hui une forte concentration humaine de plus de 6,3 millions d’habitants pour une superficie de 2 119 km2 selon le Recensement général de la population de l’habitat (RGPH) de 2021. Le District Autonome d’Abidjan bénéficie d’un positionnement démographique important dans la sous-région : cette collectivité à la fois déconcentrée et décentralisée est la plus peuplée de l’Afrique de l’Ouest francophone et troisième plus grande agglomération de l’espace francophone. 

Dans le plan d’action, les chantiers portent tout d’abord sur le transport et la mobilité urbaine. En effet, le District Autonome d’Abidjan vise la création de gares multimodales pour libérer les chaussées et réduire les embouteillages ainsi que les actes d’incivisme dans le secteur du transport. Ensuite, sur le plan de la politique sociale et culturelle, le District Autonome d’Abidjan procédera à la construction d’un siège pour la chefferie traditionnelle Atchan et Atchié afin de promouvoir les us et coutumes et de renforcer le rôle des chefs traditionnels dans la cohésion sociale. Enfin, les actions porteront également sur la gestion des ordures ménagères et l’embellissement des espaces publics. 

Le bilan du District Autonome d’Abidjan ne peut être dressé sans reconnaître les efforts inlassables et l’énorme travail accompli par Son Excellence Monsieur Robert Beugré Mambé, Premier ministre actuel et ancien ministre-gouverneur du District Autonome d’Abidjan. J’aime à le dire, j’inscris mes pas dans les siens dans le cadre du développement du District Autonome d’Abidjan. À ce jour, de nombreux chantiers ont été lancés pour améliorer le cadre de vie des Abidjanais. Parmi les réalisations les plus marquantes, on peut citer l’aménagement de la baie du Banco, le transfert à Anyama du parc à bétail de l’abattoir de Port-Bouët, la remise en état des voiries et la libération des emprises dans les communes de Yopougon, d’Adjamé et d’Attécoubé, ou encore la création d’une brigade spéciale de lutte contre le désordre urbain.

 

« Parmi les réalisations les plus marquantes du District d’Abidjan, on peut citer la création d’une brigade spéciale de lutte contre le désordre urbain. »

 

Dans la dynamique des préparatifs de la présidentielle, vous avez rencontré le 4 février 2025 au siège du parti à Abidjan l’ensemble des députés du RHDP en vue de leur demander de se mobiliser dans leurs fiefs. Votre plaidoyer sur les enjeux de ce scrutin ont-ils été bien compris et qu’attend le RHDP de ses élus? Par ailleurs, pouvez-vous résumer le bilan du président Alassane Ouattara concernant les 4 dernières années ?

 

La rencontre avec les députés issus du RHDP répondait à une planification stratégique élaborée de longue date. Cette planification n’a pas concerné que les députés, car dans ma programmation, j’ai eu à rencontrer les maires, les sénateurs et les présidents de conseils régionaux issus du RHDP. Mon plaidoyer a été bien entendu, et déjà nos élus ainsi que les ministres et autres cadres se déploient régulièrement sur le terrain. Ce que nous attendons d’eux, des élus, qu’ils soient députés, sénateurs, maires ou présidents de région, c’est de faire connaître le bilan extraordinaire du président de la République sur le terrain, d’être à l’écoute des populations et de faire savoir au niveau local ce que le président de la République a réalisé et continue de réaliser au niveau national pour le bien-être des populations. 

Le bilan du président de la République se résume à la réalisation d'une Côte d’Ivoire solidaire qui avance, avec la construction d’infrastructures à tous les niveaux, l'organisation avec succès en Côte d’Ivoire de la coupe d’Afrique des Nations, sans oublier la victoire des Éléphants. Dans tous les domaines, et pas seulement au cours des quatre dernières années, la Côte d’Ivoire a beaucoup progressé sous le leadership du président Alassane Ouattara. En 14 années, le président de la République a réalisé le second miracle ivoirien. Ce second miracle doit être amplifié par les élus du Parti qui, par la proximité de leurs fonctions, reçoivent nos orientations.

 

« Le bilan du président Alassane Ouattara est inattaquable et ses réalisations sont visibles de tous. »

 

Bien que son bilan économique soit considéré comme fort élogieux, les leaders de l’opposition tels que Tidjane Thiam (PDCI) et Laurent Gbagbo (PPA-CI) ne le cautionnent pas. Cela n’est en rien étonnant, car le rôle de l’opposition est de s’opposer par des moyens démocratiques. De ce fait, les partis de l’opposition n’ont pas à cautionner, ni à approuver les politiques publiques mises en œuvre par le président de République. En tout état de cause, le bilan du président Alassane Ouattara est inattaquable et ses réalisations sont visibles de tous.

 

Ne craignez-vous pas que des troubles surviennent à l’annonce officielle de la candidature du président Alassane Ouattara ?

 

Pourquoi des troubles surviendraient à l’annonce de la candidature du président de la République par la Commission électorale indépendante ? Il sera à son 2e mandat de la 3e République en vertu de la constitution ivoirienne. Que les Ivoiriens soient rassurés, le président de la République S.E.M. Alassane Ouattara est un homme d’État vigilant, et il saura assurer l’ordre et la discipline.

 

Propos recueillis par Serge-Henri Malet