Financé par la Banque mondiale à hauteur de 178 millions de dollars, le Projet des chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) va aider les planteurs à atteindre un niveau de développement leur assurant une vie décente et propice à l’installation de nouvelles sociétés.
Le gouvernement de Patrick Achi compte en grande partie sur le secteur privé pour la mise en œuvre de son Plan national de développement (PND) 2021-2025. Afin de maximiser sa participation, plusieurs actions ont été initiées en faveur du climat des affaires. L’une des plus emblématiques est celle relevant du PCCET, lancé par le Premier ministre Patrick Achi le samedi 2 avril 2022 à Aboisso (Sud-Comoé) et dont l’objectif est de donner aux planteurs les moyens d’atteindre un niveau de développement leur assurant une vie décente. Lors du lancement, le Premier ministre a expliqué que pour transformer la matière première et dégager du bénéfice, il est nécessaire développer ce que l’on appelle « la chaîne des valeurs » : « C’est-à-dire que si vous avez le cacao, à partir de la fève de cacao, il faut pouvoir arriver à la poudre de cacao, au beurre de cacao, aux produits chocolatés. Pareil avec la noix de cajou. Il ne faut pas vendre uniquement les noix, mais il faut les transformer. »
Cela favorisera aussi, selon lui, l’installation de nouvelles sociétés, donc créera des emplois pour les jeunes. Il a également rappelé que dans la vision 2030 du président de la République, la transformation structurelle de l’économie occupe une place importante. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 178 millions de dollars, le PCCET s’étendra à toutes les régions de Côte d’Ivoire.
Toujours dans le cadre du PCCET et afin d’améliorer le climat des affaires, deux sous-projets ont été officiellement lancés au cours d’un atelier le jeudi 7 juillet 2022 à Abidjan par le directeur de cabinet-adjoint du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME Albert Kouatelay, en présence du directeur de cabinet du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Kouassi N’guessan Bernard, du conseiller spécial du Premier ministre, coordonnateur du PCCET, Arthur Coulibaly et de la directrice générale du CEPICI Solange Amichia.
Ces deux sous-projets, qui seront mis en œuvre par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI), consistent à généraliser l’identifiant unique d’immatriculation de toutes les entreprises du pays et à rationaliser la dématérialisation des licences et permis d’affaires. Dans le détail, le premier sous-projet consiste à aligner le système d’immatriculation de toutes les entreprises du pays avec celui du ressort territorial du tribunal de commerce d’Abidjan. Le second projet facilitera quant à lui l’obtention ou le renouvellement d’une licence et la vulgarisation des informations y afférent. Ces initiatives conduiront à terme à la création d’un portail unique auquel pourront accéder tous les opérateurs économiques ayant besoin d’une licence, d’une autorisation ou d’un agrément afin d’y effectuer leurs requêtes pour recevoir rapidement leurs documents.
Les projections en matière d’investissements sont de 91 milliards de dollars d’ici à 2025.
Dans le cadre du PND 2021-2025, le gouvernement ambitionne de réaliser d’ici à 2025 une croissance du PIB de 7,65 % avec un taux d’investissement de 27,1 %. Sachant que les projections en matière d’investissements sont de 91 milliards de dollars portés à 74 % par le secteur privé, le lancement d’initiatives telles que le PCCET sont nécessaires pour aboutir à un assainissement du climat des affaires.
Enfin, rappelons que le 15 juin 2022, le gouvernement ivoirien avait organisé une réunion du Groupe consultatif pour le financement du plan national de développement 2021-2022 (GCPND). L’objectif était de mobiliser au moins 14,3 milliards de dollars auprès des différents bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux sur un financement global de 91 milliards de dollars. D’après les données de la Direction générale du Trésor public ivoirien, ce sont 23,1 milliards de dollars qui ont été récoltés, soit un résultat qui va bien au-delà des espérances des autorités ivoiriennes.
Andju Ani