Si l’on en croit le ministre des Transports Amadou Koné, l’année 2023 sera à marquer d’une pierre blanche non seulement dans son secteur qui fourmille de projets routiers, aériens et maritimes, mais également pour toutes les activités dont le développement est tributaire d’infrastructures et d’informations de qualité.
C’est ainsi que le ministère des Transports compte déployer cette année un système de vigilance, d’alerte et de services climatiques et météorologiques dont bénéficieront naturellement les transports, mais aussi de nombreux autres secteurs économiques. Cette innovation de portée transversale s'inscrit en effet dans le cadre des actions de résilience entreprises par la Côte d'Ivoire pour atténuer les conséquences du changement climatique en raison de son impact significatif, et cela englobe la nécessité impérative d'accéder à des informations de qualité. Il s'agit donc pour le pays de renforcer ses compétences en matière de réduction des risques de catastrophes naturelles et de diffuser des informations pour accroître la résilience des secteurs socio-économiques face aux risques climatiques.
Le transport aérien se trouve évidemment concerné au premier chef par la qualité de ces informations météorologiques dont dépend crucialement la sécurité des passagers, des personnels et du matériel. Les investissements se poursuivent par ailleurs afin de moderniser et d'agrandir les aéroports. En effet, eu égard à la position géographique de la Côte d'Ivoire, situation qui en fait naturellement la porte d'entrée de l'Afrique de l'Ouest, il est indispensable de pourvoir le pays en infrastructures de qualité, particulièrement l'aéroport d'Abidjan, mais également les autres aéroports présents sur l’ensemble du territoire. L’objectif est d'attirer un plus grand nombre de compagnies aériennes. Grâce à Air Côte d'Ivoire, l'aéroport Félix Houphouët Boigny d'Abidjan accueille désormais plus de 2 millions de passagers annuellement, et la barre a été placée à 5 millions à l’horizon 2025. En outre seront bientôt mis en place pour les pilotes et le personnel aérien des programmes de formation incluant la maintenance des avions, avec une composante dédiée à l'industrialisation sur le sol de la Côte d'Ivoire. Là encore, la vision est vaste puisqu’elle s’intéresse à cet élément majeur du développement que constitue l’industrialisation.
Le lancement de neuf projets d’infrastructures maritimes et fluvio-lagunaires est prévu en 2023.
En ce qui concerne le développement des infrastructures maritimes et fluvio-lagunaires, ce ne sont pas moins de neuf projets dont le lancement est prévu en 2023. Les travaux d'extension du quai fruitier du port d'Abidjan seront entrepris, atteignant 5 % de leur réalisation d'ici fin 2023. Ces travaux engloberont la finalisation des études et le début des travaux, et ils disposent d’un budget de 22 milliards de FCFA en partenariat public-privé avec EOLIS. Un projet de transport de marchandises par barges entre le port et la commune de Songon sera également concrétisé pour un coût de 100 milliards de FCFA en partenariat public-privé. Le taux de réalisation prévu d'ici à fin décembre 2023 est de 10 %, correspondant à l'achèvement des études techniques. Enfin, deux gares lagunaires seront construites, l'une au Plateau et l'autre à Abobodoumé, à Yopougon, pour un montant de 8 milliards de FCFA financés dans le cadre du projet PACOGA.
Andju Ani
Cinq parkings de camions poids lourds en construction
Au rang des nombreux projets piloté par le ministère des Transports figurent les travaux de construction de cinq aires de stationnement dédiées aux camions poids lourds ainsi que la mise en place d'un système d'appel pour les camions. Deux aires de stationnement vont ainsi bientôt équiper l'autoroute du nord (PK 24 et PK 31) et une troisième l'autoroute de Grand-Bassam. Pour compléter le dispositif, deux aires tampons seront localisées à l'intérieur du Port d'Abidjan.
L’ensemble de ces travaux s'inscrit dans la politique de modernisation du secteur des transports et de renforcement de la sécurité routière initiée par le gouvernement. L'objectif est d'éviter que les camions poids lourds ne stationnent le long des routes, car cette pratique se révèle particulièrement accidentogène.
A.A.