Considéré comme l’un des programmes clés de la Vision 2030 du président Alassane Ouattara, le Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises (PEPITE) vise à soutenir l’entrepreneuriat et à faire émerger les entreprises ivoiriennes à fort potentiel.
Afin d’épauler le gouvernement dans son soutien aux quelque 6 500 PME-PMI ivoiriennes, plusieurs initiatives ont été lancées par certaines institutions. Parmi elles, le forum biannuel La Finance s’engage (FSE) organisé par la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI, patronat) pour mobiliser des fonds destinés à renforcer la trésorerie des PME et à assurer leur formation financière. Citons également le Fonds de solidarité africain (FSA), qui fait bénéficier les PME ivoiriennes d’un accompagnement financier selon les clauses d’un accord cadre lié à la Fédération ivoirienne des petites et moyennes entreprises (FIPME) : une ligne de garantie de 60 milliards de FCFA existe depuis janvier 2022 pour faciliter l’accès des PME aux financements nécessaires à leurs projets d’expansion.
Pour sa part, le gouvernement a initié le Programme économique pour l’innovation et la transformation des entreprises (PEPITE), présenté le 5 octobre 2022 par le Premier ministre Patrick Achi lors d’une cérémonie à la Primature en présence du président de l’Assemblée nationale Adama Bictogo, de plusieurs ministres et de chefs d’entreprise majoritairement issus du secteur privé. L’objectif de ce programme est d’améliorer les performances et la compétitivité des PME et PMI, car le gouvernement ivoirien ambitionne d’ériger ces entreprises en puissants leviers de la transformation structurelle de son économie dans les secteurs porteurs de croissance à l’horizon 2030.
PEPITE offre aux PME un accès privilégié à la commande publique.
Lors de ce lancement, Patrick Achi a indiqué que l’ambition de ce programme était de faire des PME-PMI à haut potentiel les futures locomotives économiques du pays. Cette cérémonie a été l’occasion de procéder à l’appel officiel à candidature afin d’identifier ces PME-PMI dont le développement accéléré renforcera le tissu entrepreneurial dans les chaînes de valeurs stratégiques orientées vers l’export. Le Premier ministre a indiqué que PEPITE était un programme d’excellence basé sur un processus de sélection compétitif, transparent et traçable, donnant aux meilleurs la possibilité de devenir encore meilleurs et aux grands de devenir géants. Ce programme gagnant-gagnant prévoit en effet que les entreprises identifiées bénéficient, pour accélérer leur croissance, d’une large palette de mesures de soutien de la part de l’État et de ses partenaires.
« Un panel d’actions allant d’une assistance au renforcement des capacités à des mesures financières, fiscales et réglementaires en passant par un accès privilégié à la commande publique pour une exposition nationale et internationale privilégiée », a précisé le chef du gouvernement, avant d’encourager les PME et PMI à postuler en masse à ce programme sur le site qui lui est dédié.
De son côté Adama Coulibaly, ministre de l’Économie et des Finances, a relevé que le programme PEPITE contribuerait à réaliser une transition vers la consolidation des filières. Cette consolidation souhaitée aura pour le pays des retombées positives comme la hausse globale de la productivité nationale, des créations significatives d’emplois de qualité pour la jeunesse ivoirienne, le renforcement de la structure de l’économie pour la rendre plus résiliente aux chocs économiques, le développement du capital humain, ou encore une meilleure adéquation entre l’offre de travail et la demande.
Pour conclure, le président de la FIPME Kanigui Ouattara a encouragé les chefs d’entreprise à saisir cette opportunité de transformer leurs établissements en véritables pépites : « Saisissons cette occasion pour restructurer davantage nos entreprises afin d’inspirer confiance et d’avoir accès aux services pour développer chaque jour un peu plus nos entreprises afin de rendre notre économie plus solide et plus résiliente non seulement pour notre bonheur individuel mais aussi pour notre pays. »
Louise Bibalou-Durand