Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique - Une administration résolument orientée vers l’excellence

Administration avant-gardiste, le Trésor public s’adapte, au fil des années, aux mutations de l’environnement socio-économique afin de répondre efficacement aux objectifs ambitieux qui lui sont assignés.

Jacques Konan Assohoré, directeur général du Trésor public

Résolument engagée dans la planification de ses activités à moyen et long termes, la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP), plus communément appelée Trésor public, a adopté successivement pour les périodes 2016-2020 et 2021-2025 deux plans stratégiques de développement (PSD) inspirés de la vision managériale du directeur général, Jacques Konan Assahoré. Cette démarche a été couronnée de succès puisqu’elle a glané de nombreux lauriers à mettre à l’actif, notamment, d’une logique d’action cohérente à toutes les échelles hiérarchiques. Au regard du récent contexte lié à l’obtention et au renouvellement du certificat à la norme ISO 9001 version 2015, et fort de ses performances, le Trésor public a le devoir de consolider les acquis du management stratégique et de tracer les sillons d’une administration en marche vers l’excellence.

Depuis son accession au poste de directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique en 2016, Jacques Konan Assahoré a visé pour cette administration une dimension supérieure. Son secret, c’est lui qui en parle : « Il faut avouer que j’ai bénéficié d’un avantage significatif : celui de prendre les rênes d’une administration forte, engagée depuis plusieurs années dans une dynamique d’amélioration continue de ses prestations. Ce choix managérial, matérialisé par l’adoption de la démarche qualité au début des années 2000, nous imposait de faire des meilleurs standards internationaux en matière de gouvernance le fer de lance de notre vision et de nos actions. »

 

2023, une année d’ambition décuplée

 

Afin d’accroître les capacités de financement de l’État, la DGTCP a placé l’année 2023 sous le prisme du thème : « L’optimisation de la mobilisation des ressources intérieures, un enjeu de performance pour le Trésor public ». L’appropriation de ce thème a permis au Trésor public, acteur majeur de la politique économique et monétaire de la Côte d’Ivoire, d’accentuer ses actions en vue d’une contribution soutenue au financement du développement du pays. Au 30 juin 2023, le Trésor public  a su poursuivre avec davantage de détermination encore sa marche sur les sentiers de la performance, notamment à travers la bonne tenue des indicateurs de paiement des dépenses publiques, comme en témoigne le règlement de 442,5 milliards de FCFA relativement à la dette fournisseurs au profit de 4 545 prestataires de services de l’État et de ses démembrements.

Au chapitre de l’opérationnalisation de la plate-forme électronique TrésorPay-TrésorMoney, les résultats sont brillants. En effet, il  ressort d’un point statistique produit fin juin 2023 que la plate-forme TrésorPay-TrésorMoney est à l’origine du recouvrement de 27 milliards de FCFA de ressources et de 20 milliards de FCFA d’exécution des dépenses. En 2022, le Trésor public avait enregistré le même record. Á fin décembre 2022, l’administration a su poursuivre avec une volonté décuplée sa recherche de performance, notamment avec la mobilisation, au titre des instruments financiers, d’un montant de 3 301,2 milliards de FCFA sur le marché monétaire et financier, le recouvrement de 294,4 milliards de FCFA de recettes non fiscales sur un objectif de 211,4 milliards de FCFA, et enfin le règlement à date d’un montant de 1 175,1 milliards au profit de 8 472 fournisseurs et prestataires de service de l’État et ses démembrements, dont 808,3 milliards de FCFA payés dans le délai moyen de 20 jours.

Outre les réussites que constituent l’atteinte constante des objectifs assignés au fil des années par les plus hautes autorités gouvernementales, le Trésor public a choisi d’accentuer l’orientation de sa démarche managériale en faveur de la satisfaction du client, de l’optimisation de la gestion de la trésorerie de l’État ainsi que de la digitalisation des procédures d’encaissement des recettes et de paiement des dépenses publiques. Enfin, rappelons que les performances du Trésor public s’expliquent aussi par les avancées notables réalisées justement en matière de digitalisation des procédures, avec l’opérationnalisation des cartes prépayées de missions et de la plate-forme électronique d’encaissement et de paiement TrésorPay-TrésorMoney.

 

Une administration certifiée à la norme ISO 9001 version 2015

 

Depuis l’année 2016, le Trésor public s’est approprié la planification de ses activités sur le moyen terme grâce à l’adoption du plan stratégique de développement (PSD) 2016-2020. La mise en œuvre harmonieuse de ce document-cadre a conduit cette institution à être distinguée première administration publique de Côte d’Ivoire certifiée à la norme ISO 9001 version 2015, certificat renouvelé en 2022. Tout naturellement, les succès enregistrés par le premier PSD ont engendré l’adoption d’un second plan couvrant la période 2021-2025. Le nouveau PSD 2021-2025 est bâti autour de la vision : « Maintenir un niveau de performance soutenu pour un Trésor public en marche vers l’excellence ». « Ce nouveau Plan stratégique devrait permettre au Trésor public de poursuivre sa transformation digitale en vue de la fourniture aux clients de prestations de qualité dans des délais plus réduits grâce aux techniques d’information et de communication », explique le directeur général, ajoutant qu’il s’agit aussi d’assurer en permanence l’équilibre de la trésorerie de l’État par le développement d’une stratégie de mobilisation des recettes non fiscales assortie de la diversification accrue des instruments de mobilisation des ressources intérieures.

 

Un leitmotiv, la digitalisation

 

Afin de fournir à ses clients une meilleure qualité de prestations et de services, le Trésor public fait de la digitalisation de ses procédures de gestion une priorité. Après la mise en service de la monnaie électronique Trésor Money qui, il faut le souligner, assure aussi bien la sécurisation que la traçabilité des recettes de service, le lancement des cartes prépayées internationales est un nouveau pas qui met l’administration au diapason des normes internationales et au standard des pays développés. Ces cartes prépayées se subdivisent en deux types, la carte « Cash Junior » et la carte « Cash Liberté ».

La carte « Cash Junior » est destinée à rendre plus rapide la procédure de paiement des bourses aux étudiants. En effet, grâce à cette carte, les queues interminables devant les agences comptables des universités de Côte d’Ivoire feront désormais partie des lointains souvenirs. « C’est dans une absolue discrétion que chaque étudiant recevra sa bourse, toutes les cartes étant créditées concomitamment. Mieux, les étudiants résidant à l’étranger feront l’économie des déplacements à l’ambassade étant donné que leurs cartes seront créditées depuis Abidjan », se réjouit Jacques Konan Assahoré. Quant à la carte « Cash Liberté », elle est destinée au grand public, qu’il s’agisse des usagers de la Banque des dépôts du Trésor ou de tout citoyen désireux de l’avoir. Cette carte facilitera notamment le paiement des frais de mission aux agents de l’État ou encore le paiement des primes aux sportifs internationaux, pour ne citer que ces exemples-là.

Ainsi, c’est fort des résultats obtenus après le lancement du projet de déploiement de guichets automatiques de la Banque du Trésor dans ses agences en février 2021 que le Trésor public ivoirien innove avec la carte prépayée, qu’il considère comme un vecteur de la digitalisation des paiements publics. En effet, selon les statistiques de la banque, le déploiement des guichets automatiques connaît une bonne exécution avec 22 unités déjà installées à l’intérieur du pays. Leur taux de fréquentation est une parfaite illustration de la nécessité à laquelle répond leur création, car ils comptabilisaient déjà en 2022 environ 200 000 opérations pour un volume de 20 milliards de FCFA réalisé.

Comme on peut le constater, la carte prépayée du Trésor public permet de diminuer la circulation du cash tout en favorisant la disponibilité des ressources en temps réel sur le Compte unique du Trésor, en raison de l’utilisation massive des plates-formes de paiement numérique de prestations publiques. Toute chose qui concourt inéluctablement à la mobilisation des ressources intérieures, donc s’inscrit parfaitement dans la thématique centrale retenue par le Trésor public au titre de l’année 2023 et qui est, rappelons-le : « L’optimisation de la mobilisation des ressources intérieures, un enjeu de performance pour le Trésor public ».

 

Andju Ani

Bio

Qui est Jacques Konan Assohoré, directeur général du Trésor public depuis juin 2016, auteur du livre Réinventer le service public : regard d’un manager et candidat choisi par le chef de l’État pour représenter le RHDP dans le Gbêké (Bouaké) aux prochaines élections régionales ?

Ce travailleur infatigable, aux dires mêmes de ses collaborateurs et partenaires, commence sa carrière en 1990 comme agent à la Direction de la comptabilité parapublique (DCPP), puis y est nommé en 1994 chef de service des comptes et budgets communaux, concomitamment avec les fonctions de chargé d’études du directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique. En 1996, il exerce durant un an comme fondé de pouvoirs à l’Agence comptable centrale de la comptabilité (ACCC). De 1997 à 1999, il est trésorier général d’Aboisso puis, en 1999-2000, agent comptable de la dette publique (ACDP). De 2000 à 2005, c’est à Yamoussoukro qu’il officie au poste de trésorier général avant d’être à nouveau ACDP jusqu’en juin 2011, où il est nommé directeur général adjoint, contribuant alors à la définition des orientations stratégiques ainsi qu’à celle de la politique managériale, pilotant des projets d’ampleur comme Compte unique du Trésor (CUT), participant aux négociations avec les partenaires au développement ou encore mettant en œuvre les politiques publiques tout en étant garant, aux côtés du directeur général, des valeurs de l’institution.

Hormis ce parcours au sein de l’administration publique, Jacques Konan Assohoré s’est illustré de 1992 à 1997 comme formateur à l’École nationale d’administration (ENA). Il a aussi été, et est encore, membre de maints conseils d’administration : celui de la Société Ivoirienne de Banque (SIB) de 2008 à 2011, celui de Côte d’Ivoire Télécom (CI-TELCOM) de 2011 à 2013, celui de la Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) en 2012 et celui de la NSIA Banque depuis 2013. Depuis 2011, il est membre représentant l’État de Côte d’Ivoire au sein du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF). En 2013-2014, il fut président du conseil d’administration de la Banque pour le Financement de l’Agriculture (BFA) et enfin, en 2016, il fut proposé pour représenter l’État de Côte d’Ivoire au sein du conseil d’administration de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et du Dépositaire central/Banque de règlement (DC/BR).

Hors de Côte d’Ivoire, il a notamment fait partie de la délégation présidentielle à l’occasion de la visite d’État du président de la République au Congo Brazzaville en 2013, il a participé en 2014, en compagnie du Premier ministre, au Forum Investir en Côte d’Ivoire tenu à Londres ainsi qu’aux Assemblées du Printemps du FMI et de la Banque mondiale tenues à Washington et, en 2015, il a conduit la mission de benchmarking sur le CUT au Cameroun.

Sa grande et brillante innovation à son arrivée aux manettes de l’institution en 2016 fut de décliner sa vision managériale en un document dénommé Plan stratégique de développement (PSD) 2016-2020 du Trésor Public et décliné en 4 axes : accélération de la modernisation des outils et méthodes de gestion, accroissement et pérennisation des capacités de financement de l’État, amélioration de la transparence et de la gouvernance, et enfin renforcement des capacités opérationnelles et du bien-être social du personnel.

Et les résultats ne se sont pas fait attendre : sous sa gestion, le Trésor public reçu en 2017 le Prix du partenariat État/secteur privé, en 2018 le Prix d’encouragement dans la catégorie « Innovation et Amélioration de la qualité de service » décerné par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD) et en 2019 le Prix spécial panafricain ICS de la meilleure administration publique d’Afrique de l’Ouest. D’ailleurs, à titre personnel, le très actif directeur général s’est vu lui aussi décerner en 2018 les distinctions d’envergure internationale que sont le Grand Prix du manager africain de l’année et le Prix du meilleur manager social. Auteur d’un ouvrage sur le management, il prouve ainsi que pour lui, il ne s’agit pas uniquement de littérature…